Défilé Balenciaga Prêt-à-porter Automne-Hiver 2019-2020

Défilé Balenciaga Prêt-à-porter Automne-Hiver 2019-2020

« Mon métier, chez Balenciaga, consiste à moderniser les éléments du passé pour séduire les consommateurs d’aujourd’hui. Un exercice que je n’aurai jamais pu réaliser sans Paris, explique Demna Gvasalia, à l’issue de son défilé sis dans la Cité du cinéma, à Saint-Denis. Je suis retombé amoureux de cette ville depuis que j’en suis parti pour vivre en Suisse. Et ce sont ses habitants que je vois dans la rue qui m’ont inspiré cette collection. » C’est une journée prise à rebours qui séquence ce défilé-fleuve de 109 looks (qui réunit l’hiver prochain et le ­­pre-spring 2020) : tenues du soir (un impeccable costume tailleur femme aux manches montées en décalé), du jour (des manteaux en cuir col châle fourré à se damner, des bas de jogging coupés droit pour hommes, des parkas prince-de-galles), de la nuit littéralement (des peignoirs en velours gris, des chemises de pyjama) et, de nouveau, le soir (une robe blouse en soie dévorée rouge, un costume black tie à capuche)… Ils portent au bout des doigts des sacs en papier de magasin bio, des petits sacs de dame en crossbody, des porte-bouteilles en cuir.

Sur le dos des blousons, le devant des tee-shirts, la griffe s’inscrit façon produits dérivés de la capitale. Les petites tours Eiffel s’accrochent aux lobes des oreilles. « I Love Paris » s’imprime sur les gants… Il y a quelques saisons, Gvasalia avait donné avec sa propre marque, Vêtements, une interprétation houellebecquienne de la Parisienne, comme si ses mannequins foulaient les quais du RER. Cette fois, le casting est plus ou moins le même mais ces individus sont plutôt ancrés côté Bon Marché, même s’il reste une lecture sociologique du vêtement. Le directeur artistique qu’on a souvent catalogué comme un conceptualiste plutôt que comme un couturier disait récemment dans WWD qu’il savait tailler une veste de ses propres mains. Ce tailoring mixé à ses appropriations populaires (tirées des boutiques de souvenirs, donc) est, une fois de plus, puissant. La musique (une reprise des Mots bleus en version industrielle), la lumière stroboscopique finissent de plonger le spectateur dans cette expérience balenciaguesque. Magistral.

Source: http://madame.lefigaro.fr/
« Mon métier, chez Balenciaga, consiste à moderniser les éléments du passé pour séduire les consommateurs d’aujourd’hui. Un exercice que je…

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